Matrix 1 : (Néo-upanishads à la crique de sept miles)
Les offrandes d'eaux froides et printanières glissant
à travers mes doigts sont de fleuries chutes
de feux par la faveur généreuse des rayons du soleil
A toi cette cascade que tu te donnes
Car que puis-je donner d'autre sinon voir la fuyante
offrande exploser en baisers-fontaines sur le
relief fractal de ton visage moussu
La neige blanche fondante s'écoulant du haut des montagnes est
un épanchement d'offrandes des eaux printanières
Les armures de coquillage des êtres marins sont à présent
de futurs galets roulés par les eaux
Les vents de pays inconnus animés par le soleil
embrassent langoureusement les gouttelettes filles de l'océan pour
les enlever sur leurs chars d'amour tirés
par sept chevaux de feux couleur arc-en-ciel
Ils élèvent leur amour au zénith comme de denses nuages blancs et
s'épanouissent en nimbus, éléments amoureux
A cet instant tombe la pluie sur les lèvres gerçées de la terre comme un
chiot perdu depuis longtemps têtant le lait de sa mère
Matrix 2:
Une nouvelle épopée pour une nouvelle ère est écrite par la danse
des âmes de guerriers arc-en-ciel sur le tranchant d'acérées
et impitoyables lames de rasoir
En équilibre au delà du plaisir et de la peine alors que le
flambeau brillant de la connaissance absolue explose sur l'une
et une floraison d'amours implose sur une autre veine
Les murmures de mélancolie des indésirés de la terre
traînent sur des notes de flûte que jouent les vents
à travers les forêts de bambous percées par nous parasites
Echos flottants se mélangeant dans mes oreilles, je dis
Nous mélangeant toi et moi comme des corps liquides dans les vagues en mouvement de l'océan
L'eau coule toujours comme de l'eau, comme toujours
Même lorsqu'elle taille de plein fouet le visage du roc
Dansant délicatement sur des tapis d'épines imposés
nos pieds écrivant dans le sang des épopées pour un âge de renaissance
sautillent en dansant pour ne pas briser la boucle.
Matrix 3 :
Armé du poignard qui rit-pleure
coupe à travers le labyrinthe tissé
seulement pour vous toucher, Oh flammes dansantes
Les plaisirs que ces contacts procurent
sont comme des cyclones que les océans font se lever dans
tous les esprits assoiffés du pays de l'ego
Les petits oiseaux du sud voient plus de neige
qu'auparavant...
Tremblantes, ne résistant pas à nous maçons
les voix de myriades de formes chantent-pleurent le chant pacifique
pour doucher de larmes ces saisons arides par avidité
A présent, toi et moi comme des ruisseaux, joignons nos mains en
des rivières furieuses qui s'écoulent dans l'océan de l'autre.